Les journées du 1er au 3 aout 2017 à Makak ont
été dédiées à l’apprentissage de la langue vernaculaire locale, la langue Bassa’a.
Il nous a été donné de constater que le dialecte local, plus
connu sous l’appellation de langue maternelle, est malheureusement, de moins en
moins utilisé par les jeunes. Une enquête minutieuse et non exhaustive, compte
tenu du temps qui nous était imparti, nous a permis de mettre en lumière quelques causes de cet état de choses. Pour la
plupart elles sont liées à l’environnement et au manque de pratique.
Comment vivre ensemble sans communiquer ? La langue
vernaculaire est un vecteur assurant la pérennité d’une culture et la cohésion
de la communauté qui l’a en partage. La langue Bassa’a est un pilier de la culture des Bassa’a. Ce code apprécié de tous se retrouve
menacé et risque même de disparaître si
rien n’est fait pour sauvegarder ce joyau culturel !
Depuis quelques années déjà, le gouvernement Camerounais par
l’intermédiaire du Ministère de l’éducation de base (Minedub) et du Ministère
des enseignements secondaires (Minesec) a ajouté aux programmes scolaires la
discipline Culture Nationale dans les écoles primaires et maternelles, et comme
3ème langue l’apprentissage de certains dialectes au secondaire. Nous
avons par exemple constaté, qu’à Douala, le Collège Alfred Saker dispense des
cours d’apprentissage de la langue Duala,
dialecte du peuple de la Côte. Pour suivre cette mouvance et cette dynamique l’association
Avenir pour tous à instaurer dans ses activités l’apprentissage de la langue Bassa’a.
Le Cameroun possède une richesse culturelle immense du fait
de la multiplicité de ses ethnies et de son patrimoine historique liée à la colonisation
qui a conduit à l’officialisation de deux codes à savoir le Français et l’Anglais.
En milieu urbain, il est très difficile de parler Bassa’a et même les jeunes ne
connaissent que les langues officielles.
Pendant trois jours, les jeunes ont suivi plusieurs
activités parmi lesquelles la lecture et l’orthographe de la langue basaa sur
les installations du lycée de Makak. Cette mobilisation a été saluée par
plusieurs parents qui espèrent que cette initiative se perpétuera dans le temps.
L’association a tenu à contribuer à la rentrée scolaire des
participants à ce programme en les gratifiant de fournitures scolaires diverses
et variées qui ont été distribuées le 4 août au Cercle municipale au terme de
la présentation du résultat de ces activités lors de la journée des femmes Bassa’a
de Makak.
Commentaires
Enregistrer un commentaire